Le portage en collectivité (Article pour l'association des auxiliaire de puériculture, ANAP)
Loin d’être une mode, le portage est pratiqué au quotidien autour du monde.Nos ancêtres portaient déjà, et le petit homme s’accrochait aux poils de ses parents lors des déplacements.
Le portage permettait alors de protéger bébé des dangers de l’environnement.
Il faut savoir que le bébé naît immature à la naissance, il a donc besoin de ses parents ou d’une personne référante pour répondre à ses besoins. (Physique, alimentaire, sommeil, attachement, sécurité etc…)
Aujourd’hui, aux dépends de la technologie, tels que les poussettes, et de l’évolution de l’homme (perte des poils), le petit humain ne peut plus garder son réflexe d’agrippement.
D’une part car il n’est plus porté, d’autre part car il n’a plus le moyen de s’accrocher.
Aujourd’hui, seul le porte-bébé peut aider l’enfant à garder ce réflexe.
Alors comment porter son bébé ?
Le mieux et de le porter dans sa position naturelle :
– assise-accroupie, dos arrondi, car sa colonne vertébrale n’est pas encore mature.
– Le bébé est en appui sur ses fesses, son bassin basculé vers l’arrière, ses genoux sont repliés à hauteur de son nombril, ses mains à portées de sa bouche et sa tête dans l’axe de sa colonne vertébrale.
Cette position vaut aussi bien à bras, que dans un porte-bébé physiologique ou une écharpe de portage.
Et pour le prendre, éviter au maximum la prise sous les aisselles.
Qui peut comprimer la cage thoracique, et étirer la colonne vertébrale.
Préférer le tenir sous les fesses et le haut du dos/nuque.
Même chose pour le passage de bras à bras.
Pourquoi le portage aussi pour les professionnels ?
Car l’enfant à besoin de s’attacher. Il a des besoins auquel l’adulte doit répondre. Cet attachement sera pourvoyeur de sécurité. Plus l’enfant est en sécurité, plus il voudra aller voir le monde quand il se sentira prêt.(cf. les écrits de Winnicott)
De plus, le moyen de portage physiologique peut aider lors de l’adaptation d’un bébé.Il soulage le quotidien des professionnels au niveau ergonomique en diminuant les tensions du dos et des bras.
S’avère pratique lors de promenade ou dans les tâches du quotidien.
Participe à diminuer les pleurs et rassurer l’enfant, ainsi permet de répondre aux besoins des enfants et aider l’adulte.
J’ai remarquée qu’il devenait un sujet de conversation avec les familles. Sujet de réunion pédagogique, de réunion avec les parents.
Curiosité, réponses à leurs questions, un avantage en collectivité.
Dans tous mes lieux de travail, aucun parent ne montrait le refus de porter leurs enfants par les professionnels.
Au contraire, ceux-ci étaient contents que l’on ne laisse pas leur progéniture pleure diminuant par ce fait le stress de l’enfant.
Et puis nous apprenons aux professionnels en formation que le portage c’est bien mais qu’il n’enlève en rien notre éthique professionnelle.
Il reste un outil de travail dans notre quotidien.
Et comme tout outils, il y a des règles de sécurité à respecter.
– L’enfant doit toujours avoir les voies respiratoires dégagées.
– Habits adaptés en fonction de la température.
– L’enfant doit-être porter à la verticale. Dans la même position que vu plus haut.
– Le moyen de portage, doit-être adapté et de qualité.
Donc attention !
Le portage en milieu professionnel ne s’improvise pas. Même si nous portons nos enfants à la maison, peut-être que des bases de théorie ou de pratique nous manques.
Il reste donc important de ce former correctement.
Et pour commencer, d’exercer un bon portage…. à bras.